dimanche 18 avril 2010

les prétendants

Pour qui ne connaît pas le Cap d'Antibes ou le Cap Ferret (l'intrigue aurait pu s'y drouler, vu le positionnement social des personnages et les villas cossues qui s'y trouvent), bienvenue dans la Upper Class à la française, mélange d'aristos déchus, de mécènes revenus de tout, de patrons du CAC ou à sa porte, mais rien de St Tropez: Trop vulgaire, trop Loana !
Non, là , nous sommes dnas le monde des bonnes manière, de la bonne éducation dispensée par des nannies anglaises zélées dès le plus jeune âge, d'expressions qui tombent "à propos" et sont à mourir de rire, de matière nobles genre veau barénia de chez Hermes, mais sans logo visible !
L'intrigue est assez cocasse: Deux héritières (n'oublions pas que l'auteure est une "David Weill") réalisent que la fabuleuse maison du Cap où elles passent toutes leurs vacances depuis leur plus tendre enfance, va être mise en vente par leurs parents. Non pas que ces derniers manquent d'argent... Que nenni ! ils en ont tout simplement marre de l'entretien, des menus "matin- midi-soir", du personnel de maison, des plans de table tous les jours, des bons mots, des anecdotes à avoir sous le pied pour, eux aussi,  les placer au bon moment... Bref ils disent stop et veulent se séparer de cette encombrante maison. En plus le Cap n'est plus ce qu'il était, cerné par les miliardaires Russes et Hindous du plus mauvais goût qui installent des châteaux gonflables roses à leurs enfants dans les jardins, ont des hordes de gardiens cerbères talkie walkisés et de chiens qui mordent, et poussent la sono à fonds pour fêter leurs anniversaires sous les fontaines de Champagne rosé...
Donc les deux soeurs vont trâmer un gentil complot (suggéré par un proche qui a déjà tout compris) pour conserver "leur" Agapanthe: Durant l'été, elles vont devoir touver parmi leurs invités dûment sélectionnés, "The right man". Il devra être assez riche pour permettre l'entretien de la maison et assurer leur train de vie, si possible beau et/ou sexy (mais ce n'est pas la priorité) et devra leur permettre de conserver ce bout d'enfance auquel elles ne veulent pas renoncer.
C'est une délectation d'assister à ce ballet incessant d'invités, qui se révèlent sur la scène du grand cabaret de l'Agapanthe ou il faut être juste: Les arrivistes, les maladroits, les malotrus défilent sur le catwalk avec leurs expressions apprises par coeur, leurs tenues vestimentaires scrutées...
La morale de ce livre et sa conclusion tiennent à ce qui nous rapproche de l'enfance et auquel il est difficile de renoncer, aux relations parents-enfants, à la vieillesse, la nostalgie, l'amour et la beauté de l'amour entre deux soeurs qui finissent par grandir et enfin se comprendre sns compétition.
J'ai lu ce livre en deux jours, dans mes trajets quotidiens de RER et mes voisins ont du souvent me voir sourire. Je l'ai déjà prêté à une copine et envisage de l'offrir à d'autres personnes. Ce fut un bon pur moment, que je vous invite à partager vraiment !

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